Il y a quelques semaines, je testais les hommes politiques et leur usage de Twitter. J'en avais déduit que peu d'entre eux jouait le jeu jusqu'au bout : seuls 2 d'entre eux disposant d'un compte Twitter ont répondu à ma question.
J'avais alors oublié de tester la réactivité de C. Estrosi, Ministre de l'Industrie, qui dispose d'un compte Twitter (en plus d'une appli Iphone, ce qui est assez novateur). Or, dernièrement, celui-ci s'est fait remonté les bretelles par un sénateur pour ses tweets qui cumulaient fautes d'orthographe, inexactitudes et propos agressifs. La réponse du Ministre consiste à indiquer à mi-mot qu'une bonne partie de la presse lui refuserait droit de parole, alors il se réfugierait sur des moyens de communication directe comme Twitter.
Je ne veux pas rentrer dans un débat politique. Ce n'est pas l'objet de ce blog. Je ne commenterai pas les propos du sénateur.
Ce qui me choque le plus est qu'un Ministre fasse des "appartés numériques" pendant ses débats avec les Elus de la Nation. Qu'il le fasse hors séance par les moyens qu'il souhaite (et je pense qu'ils restent nombreux quoiqu'il en dise !). Mais, s'exprimer en séance auprès d'un public autre que celui des parlementaires est irrespectueux de ceux-ci et surtout de ce qu'ils représentent. Pire, cela ne sert à rien. Replaçons Twitter à sa juste place : Twitter est bien pour livrer rapidement de l'émotion, une courte anecdote, une information brute mais certainement pas un discours construit et rationnel qu'est censé être celui d'un Ministre. A quoi ca sert de connaitre en live sa vision des parlementaires de l'opposition ? Il peut tres bien le faire après, mais surtout développer son idée dans un post sur son blog.
Ici, modernité rime avec futilité.
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