"Internet supprime les intermédiaires" dit-on généralement. Ebay cannibalise les dépots vente, les artistes se détournent des maisons de disque et prennent en charge la distribution de leurs oeuvres ...
Prenons dans l'actualité 4 autres exemples :
- L'édition : Vous avez peut etre lu dans la presse des articles sur le livre "Le secret des Mulliez" et la façon dont l'auteur a réussi en vendre 30 000 exemplaires uniquement grâce à son site web. Ce livre, comme son titre l'indique, parle de la fortune de la famille propriétaire d'Auchan. Aucun éditeur ne souhaitant se mettre à dos cet important acteur de la distribution de livres en France n'a souhaité éditer le livre, l'auteur a alors ouvert son site et l'a vendu directement.
- Le cinéma : Le documentariste Ra'up Mc Gee n'arrivait pas à trouver des producteurs pour financer sa fiction. Il a finallement trouvé un mécène et l'a diffusé gratuitement sur Google Video. Résultat : 814 000 internautes ont vu le film. Plus besoin de convaincre les distributeurs. D'ailleurs, il a décidé de vendre son film au format DVD sur son propre site.
- Les Présidentielles. Cette élection a vu émerger des sites et blogs des candidats particulièrement soignés. Si vous souhaitez suivre la campagne, lire les interviews et programme des candidats, vous pouvez parfaitement vous passer des medias et vous rendre sur ces sites.
- Les prêts : Le projet ZOPA, véritable EBay du crédit, fête son 2 eme anniversaire - cf mon post sur ce projet -.
Internet ennemi des intermédiaires ! Cette idée assez juste mériterait tout de même d'être nuancée.
Dans certains cas, le Net ne fait que modifier la physionomie des intermédiaires. C'est ainsi qu'Internet a tué les agences de voyage traditionnelles et locales au profit d'agences mondiales et online (type Expedia.com).
Dabs d'autres, le web a permis à certains intermédaires de développer leur marché. Prenons le cas du courtage de crédit immobilier. L'arrivée de sociétés comme Meilleurtaux ou Empruntis ont dynamisé ce marché. 7% des prêts étaient négociés par un courtier il y a 2 à 3 ans. Aujourd'hui ce pourcentage monte à 15 % de la production de prêts en France.
Enfin, l'Internet génére de nouvelles catégories d'intermédiaires. Les shopbots et les millions de sites adhérant à un programme d'affililiation mettent en relation le consommateur et le vendeur, moyennant une commission sur les ventes.
Si vous disposez d'autres exemples sur le sujet, n'hésitez pas à me les adresser.
Concernant les banques Peer to Peer :
http://www.fredcavazza.net/index.php?2007/03/27/1469-l-invasion-des-banques-p2p&cos=1
Rédigé par : Alain Bref | 28 mars 2007 à 16:43